mercredi 2 juillet 2014

02 JUIN 1884 - BOUQUET PROVINCIAL A CAUMONT






Pages extraites du "Journal de l'enregistrement et des domaines".

Tribunal de Compiègne, le 12 août 1885.
Concernant la compagnie d'arc de Caumont:

"Le 09 août 1884, le brigadier Suret et le gendarme Dhardivillé, de la brigade de Ribécourt, ont trouvée apposée et ont saisi dans la salle principale du café exploité à Chevincourt par le sieur Fissier, une affiche sur papier blanc...commençant par ces mots: "Caumont, département de l'Aisne, arrondissement de Laon, Prix général et bouquet provincial rendu par la Compagnie d'arc de Caumont, le lundi de la Pentecôte 2 juin 1884" et finissant par ceux-ci: "Grande fête de jour et de nuit, bal public et illuminations. Caumont est à 4 kilomètres de la station d'Appilly. Un service de voitures est dès à présent organisé par M. Picard, hôtel du Pot d'étain à Chauny", ladite affiche non revêtue d'un timbre fixe ou mobile et imprimée par le sieur Bugnicourt, imprimeur breveté, rue du Pont Royal, 72, à Chauny"
"Attendu que le même jour, les mêmes brigadier et gendarme ont également trouvé apposé et saisi un autre exemplaire de la même affiche dans la salle principale du café Huyart, à Mélicocq...."
Nous vous laissons découvrir le reste de ce jugement dans les pages ci-dessus.

Comment deux gendarmes zélés et n'aimant certainement pas le tir à l'arc et les fêtes s'y rapportant ont entraîné la compagnie d'arc de Caumont et un imprimeur de Chauny devant les tribunaux pendant plus d'un an...
Il serait intéressant de retrouver trace du procès verbal établi par nos deux gendarmes dans les archives de l'époque...

Ci-dessous, une page extraite de "dictons et sobriquets populaires des départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme" par Ylliatud en 1887 nous donne le surnom de l'époque de nos Caumontois actuels: "Les farceurs".

"Il paraît que les habitants de Caumont sont en effet reconnus comme farceurs, hâbleurs, craqueurs, gouailleurs, parlant beaucoup, se moquant les uns des autres et de leurs voisins..."
Leur réputation serait-elle arrivée jusqu'aux oreilles de nos deux membres de la Maréchaussée ?


Trêve de plaisanterie, nos deux gendarmes n'ont fait que leur devoir en faisant respecter la loi.
Cet article ne sert qu'à montrer que des nouveaux éléments sur nos compagnies d'arc et leur histoire peuvent être découverts en permanence dans nos archives, quelquefois là où on s'y attend le moins.
Nous allons faire des recherches un peu plus poussées sur cet éléphant qui s'est cassé la mâchoire en voulant croquer un flan de Caumont... Espérons que nos archers avaient la dent plus dure !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire