Nous avons pu consulter la copie d’un fascicule édité en
1877 à Compiègne par le Progrès de l’Oise : « Curieux documents du
XIII° siècle dédiés aux compagnies d’arc »
Ce document nous a été confié par Michel Mouret, Capitaine
de la compagnie d’arc de Bussy (Oise).
La première partie est une reproduction du « mandat du
prix général du noble jeu de l’arc de la ville de Compiègne du 10 avril 1718 ».
Elle recense les compagnies présentes à ce prix, les
conditions et ordre sous lesquels le prix sera tiré, les noms des archers, les
descriptions de leur équipements et uniformes, etc.
C’est la deuxième partie du document qui nous intéresse plus
particulièrement pour la rédaction de cet article : « Relation de ce
qui s’est passé au prix général de l’arquebuse rendu à Compiègne le 04
septembre 1729 ».
Nous y trouvons, entre autres, les noms, surnoms ou devises
des compagnies ou de leurs archers dont la liste suit ci-dessous « l’orthographe
originale du document a été conservée »:
- Compiègne : Les Dormeurs
- Vertus : Les gens de Vertus
- Dormans : Les Coqs
- Château-Thierry : Du houx, nul ne s’y frotte
- Crépy : Les Cochons
- Noyon : Les Friants
- Rozoye en Brie : Les Mangeurs de soupes chaudes
- Laon : Les Glorieux
- Corbeil : Les Pesches
- Estampes : Les Sables
- Chauny : Les Singes
- Braine : Les Corbeaux
- Coulomiers : Les Mangeurs de Dagourmiaux
- Melun : Les Anguilles
- Senlis : Les Bezaciers
- Saint-Quentin : Les Canoniers
- Mantes : Les Chiens
- Avisse : Les Buveurs
- Pontoise : Les Usuriers
- Meaux : Les Chats
- La Ferté-Au-Col : La Poupée
- Montdidier : Les Promeneurs
- Lagny : Combien vaut l’orge
- Saint-Denis : La Bannière de France
- Rethel : Les Mangeurs de Gaudichons
- Pont : Les Soupiers
- Vailly : Les Veaux
- Mézières : La Pucelle
- Reims : Mangeurs de pain d’épice
- Nogent-sur-Seine : Les Vivants
- La Ferté-Milon : Les Piemards
- Provins : Les Conserves
- Beaumont : Les Chaudronniers
- Charleville : Les Brûleurs de noir
- Guignes : La Putain
- Fismes : Les Fouines
- Soissons : Les Beyeurs
- Beauvais : Les Chieurs
- Fère-en-Tardenois : Les Brûleurs de fer
- Brie-Comte-Robert : La Queue de…
- Meulan : Les Hiboux
- Chalons : Les Brimballeurs ou Maraudeurs
- Saint-Menehoul : Les Verriers
Un document « Causeries du Besacier - Les sobriquets
des archers et arquebusiers » de Caix de Saint-Amour, trouvé sur Gallica
nous donne d’autres surnoms énumérés ci-dessous « l’orthographe
originale du document a été conservée et nous ne citerons que les compagnies
absentes des deux autres ouvrages ou apportant un élément nouveau »:
- Coulommiers : Les Savourets.
- Colonfay : Les mangeux de Rapaillée.
- Le Sourd : Les mangeux de leu (loup)
- Bruyères : Les Messieurs ou Les Loups.
- Gergny : Les Malins.
- Cambron : Les Fous.
- Effry : Les Cabots (entêtés).
- Parfondru : Les Talons Brûlés.
- Montereau : Les Anes.
- Troyes : Les bons camarades.
- Rougeries : Les Boyaux-Rouges.
- Mézières : Les Puceaux.
- Orléans : Les Guespins ou Chiens.
- La Morlaye : Les Chaous.
- Crécy-en-Brie : Les Rognures de Norue.
- Arras : Les Rats.
- Sains (Aisne) : Les Cagins.
- Saint-Aubin : Les Sabots.
- La Neuville-Housset : Les Eraines.
- Housset : Les allumettes sèches.
- Melun : Un des chevaliers de Melun, dont le
dicton était « Les Anguilles », mauvais poète à ses heures, fit à ce
propos le couplet suivant, au prix provincial de Meaux, en 1778 :
« De notre anguille,
Ne faites pas tant de mépris ;
L’amour qui sans tâter pétille,
Nous dira lui-même le prix,
De notre anguille. »
- Dormans : Les « Coqs » de Dormans
chantaient :
« Servons Bacchus, servons l’amour,
Servons aussi, mais tour à tour,
Dans ce beau jour de fête,
Aussi vigilant que le coq,
A qui bientôt la poule est hoc,
En faisant sa,
En faisant sa,
En faisant sa conquête. »
- Paris : Le couplet des parisiens, que l’on
appelait indifféremment les Bavards ou les Badauds de Paris, n’était guères
meilleur ni plus modeste :
« Croyez-vous que le badaudage
Dont il vous plaît nous honorer,
Eteigne jamais le courage
Que nous nous piquons de montrer ?
La valeur seule est notre égide :
Dès que la gloire nous attend
Rli Rlan !
Nous marchons d’un pas intrépide,
Ran Tan Plan !
Tambour battant ! »
- Verneuil : Les Borgnes.
- Gouvieux : Les Goulus.
- Levignen : Les Tondus.
- Fontaine-Les-Corps-Nuds (Fontaine-Chaalis) :
Les cornus.
- Senlis : En 1774 à Saint-Quentin, où les
Senlisiens (Besaciers) remportèrent le prix, M. de la Ménardière, qui les
conduisait, chanta le couplet suivant :
« C’est à tort qu’on nous reproche
Le titre de Besacier ;
S’embarquer, biscuit en poche,
Prévoir tout est d’un guerrier.
Messieurs, sur cette sentence,
Tenez-vous pour avertis :
Besace, par prévoyance,
Pourrait remporter le prix. »
La lecture de ces lignes nous a remis en mémoire un livre trouvé
sur Gallica « Dictons et sobriquets populaires des départements de
l’Aisne, de l’Oise et de la Somme » par Ylliatud (Pseudonyme de Dutailly,
membre de diverses sociétés historiques du Noyonnais).
Livre imprimé par l’imprimerie J. Tugaut, 6 rue du Nord en
1887.
Nous y retrouvons les surnoms ou dictons cités ci-dessus, du
moins, pour les compagnies Picardes et pouvons nous apercevoir que beaucoup de
ces surnoms sont donnés aux habitants et pas seulement aux compagnies d’arc.
Nous pouvons nous poser la question de savoir si les autres
surnoms ou sobriquets cités dans ce livre ont aussi été utilisés par les
compagnies d’arc locales.
Il nous semble intéressant de mettre en relation les
compagnies Picardes recensées sur le site de L’Archer Français et les Communes
présentes dans ce livre et de vérifier lors de nos prochaines recherches si les
surnoms ou dictons ont pu être utilisés par les archers locaux.
Des informations ou nouveaux renseignements seraient les
bienvenus.
Ci-dessous, la liste des Compagnies/Communes citées dans les
deux références :
- Abbeville : Geins d’Abbeville, Têtes
d’anguille
- Acy : Les Chats
- Amiens : La compagnie d’arquebusiers était
appelée l’Aimable, et avait pour devise « la franchise née picarde »
- Appilly :
Les Esons (oies)
- Auxerre: Les Buveurs.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Avise : Les Goailleurs.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Baboeuf : Babu, èche cloqui pointu (Baboeuf,
le clocher pointu)
- Bar-sur-Aube : L’œil toujours ouvert.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Baune : Les Anes.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Beaugies-Sous-Bois : Les Puants.
Il parait qu’il n’y a rien de malodorant dans ce dicton qui
vient simplement de la manière dont les habitants prononcent le mot point, ils
disent : Je veux puhan.
- Beaumont : Les Chaudronniers.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Beauvais : Au nombre de quarante-sept
compagnies qui vinrent au prix général de l’arquebuse, rendu à Compiègne le 04
septembre 1729, figure celle de : « Beauvais les Chieurs »,
écrit en toutes lettres.
- Béhéricourt : Les Bélitreux.
- Béthancourt-en-Vaux : Les envieux.
On accuse les habitants de « Béthancourt-en-viau »
d’être envieux, jaloux les uns des autres, de se donner beaucoup de mal et même
d’être capables d’employer des moyens peu honnêtes pour devenir plus riches
tant leur envie, leur jalousie est grande. J’aime à croire que c’est une fausse
accusation.
- Béziers : Les Fous.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Blérancourt : Les Voleux.
La compagnie d’arc de Blérancourt n’avait pas d’emblème
comme la plupart de celles des villes voisines. Son drapeau, béni en grande
cérémonie le 09 mai 1771, portait une grande croix de couleur cramoisie, dans
laquelle se trouvait un soleil et au-dessous était écrit : « Je
brille par dessus tout ». Cette inscription ne peut être considérée comme
la devise de la compagnie, elle serait par trop orgueilleuse.
- Bonneil : Les Salots.
Depuis longtemps, paraît-il, sortent de ce village des
familles ou bandes de gens qui courent les foires de toute la contrée, et même
vont au loin, montrant des spectacles ambulants, des lanternes magiques,
faisant tirer des loteries, promenant des chevaux de bois, etc… C’est ce qui
leur a valu leur sobriquet de « Salots ».
- Braine : Les Corbeaux.
La compagnie d’arc de cette ville portait pour emblème, sur
son drapeau un corbeau.
Au prix d’arc offert par la ville de Meaux le 29 août 1717,
cinquante-sept compagnies furent représentées ; celle de Braine était
composée de vingt chevaliers habillés de couleur musquée, boutons d’argent,
marqueur en avant portant un corbeau vivant.
La compagnie de Braine assista aussi au prix de Compiègne le
04 septembre 1729, toujours avec un corbeau pour emblème.
- Brie-Comte-Robert : La queue de veau.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Bus-Les-Artois : Enraqué comme din chès boues
ed Bus.
- Caillouël-Crépigny : Caïoué, mal démélé,
Crépigny, mal peigni (Prononciation du pays)
On appelait les habitants de Caillouël les « Boyaux
Rouges » et ceux de Crépigny les « Avale-tout-crus ».
- Camelin : Les Sonneux (Les Sonneurs)
- Canly : Les Glorieux.
- Caumont : Les Farceurs.
- Chalons : Les Bimballeurs ou Les Maraudeurs.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Chambly : Les Haubers de Chambelin.
- Chantilly : Les Canards.
- Charleville : Les brûleurs de noirs.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Chassemy : A Chassemy, on cite ce
dicton-calembour :
« Entre Braine et Vailly,
Si tu m’y trouves, chasse-m’y ».
- Château-Thierry : La compagnie des archers de
cette ville avait pour emblème sur son drapeau un bouquet de feuilles de houx,
avec cette devise : « Nul ne s’y frotte ».
C’est constaté dans les comptes-rendus des prix généraux et
provinciaux, ainsi que dans les notes manuscrites de M. Bertin de Rocheret,
conservées à la bibliothèque nationale.
- Chauny : Les Singes.
Les anciennes corporations d’arquebusiers et d’archers de la
ville de Chauny avaient un singe représenté sur leurs bannières. On regrette
que les compagnies d’arc et d’arbalète actuelles n’aient pas conservé ce même
emblème traditionnel auquel on n’attachait aucune idée blessante pour les
chaunois, qui, loin de s’en formaliser, étaient les premiers à en rire.
- Chevincourt : Les neuwarts à panche ganne (à panse
jaune).
Il parait que, dans le pays, on appelle Neuwarts des vers
blancs.
- Clermont : « Clermont, clair vin,
Grandes maisons, rien dedins. »
- Commenchon : Les Emuchons ou Mangeux
d’émuchons.
Les émuchons sont des limaces jaunes ou grises qui mangent
les légumes.
Ce nom picard d’ « émuchons », limaçons,
limaces n’a sans doute pas été donné aux habitants de Commenchon qu’à cause de
la rime, cependant on insinue, en les appelant ainsi, qu’ils ont les qualités
ou plutôt les défauts des limaçons, qu’ils ne vont pas vite, qu’ils sont
lourds, etc…
- Compiègne : Les Dormeurs.
Certains prétendent que le surnom de « Dormeurs »
ne s’appliquait pas à tous les habitants de Compiègne, mais seulement aux
chevaliers d’arc qui en 1681 avaient reçu de la compagnie de Ham , le bouquet
du prix général,s’engageant à le rendre l’année suivante, et qui, trente ans
après n’avaient pas encore rempli leur promesse.
Il fallut alors pour les rappeler à leurs devoirs et pour
« les réveiller d’un sommeil de cette durée qui ressemblait à la
mort » un tollé général de tous les chevaliers présents au prix de Ham.
L’initiative de ce mouvement paraît due aux officiers et
chevaliers de Noyon qui adressèrent à leurs confrères de Roye, de Chauny, de
Soissons, de Crépy, etc., la lettre suivante :
« Messieurs, la paix qui fait renaître les jeux et les
plaisirs qui semblaient avoir été ensevelis dans les malheurs de la guerre nous
donnent l’occasion de réveiller MM. les officiers et chevaliers de l’arc de
Compiègne, qui paraissent oublier l’obligation qu’ils ont contractée l’année
1684 (1681 ou 1684… à vérifier), en recevant le bouquet du prix général de Ham,
de le rendre l’année suivante ; nous prenons la liberté de vous faire
celle-ci pour vous prier de vous joindre à nous pour les tirer de leur
assoupissement et à ces fins de nous marquer que vous voulez bien que nous
reprenions, au nom commun de votre compagnie et de celle de nos voisins, les
poursuites que nous avons commencées avant la dernière guerre, pour les
contraindre, par devant MM. les maréchaux de France, à représenter le bouquet,
et à le rendre l’année prochaine chez eux, ou à payer une somme de deux mille
écus pour être rendu dans un lieu choisi par les compagnies, à leurs frais et
dépens. »
Devant ces instances pressantes et réitérées, et afin
d’éviter les rigueurs dont ils étaient menacée, les Dormeurs de Compiègne
finirent par se réveiller et décidèrent de rendre au mois d’avril 1718 le
bouquet du prix général.
- Corbeil : Les pêchers.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Coucy-le-Château : Les Quinquins (Ce sobriquet
leur vient de ce que dans leur accent patois, ils prononcent « Quin »
les mots que, qu’en, quand.)
- Coulommiers : Les mangeurs de dagourmiaux.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Crécy-au-Mont : Ici on dit :
« Crécy-haut, Crécy-Bas,
Béthancourt, Limonvas,
Les Ribaudes un peu plus bas,
Et Catillon n’y manque pas. »
- Crépy-en-Laonnois : La compagnie d’arc de
Crépy-en-Laonnois avait pour emblème : Les jolies filles.
- Crépy-en Valois : Les Cochons.
La compagnie d’arc avait adopté cet emblème bien différent
de celui de Crépy-en-Laonnois et dans les cérémonies elle se faisait précéder
d’un cochon porté dans une cage.
L’histoire ne dit pas si la compagnie de Crépy-en-Laonnois
se faisait mettait à sa tête beaucoup de jolies filles, mais assurément on ne
les portait pas dans des cages.
- Cuts : Les Plaideux.
On dit aussi les Rubriqueux ou les Chicaneux.
- Dormans : Les Coqs.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Elincourt-Sainte-Marguerite : Les
culs lourds.
- Epernay : Les Bons Enfants.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Estrées-Saint-Denis : Les Crapauds.
- Etampes : Les Sables.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Fère-en-Tardenois : Les brûleurs de fer
Les chevaliers de l’arquebuse Royale de Fère-en-Tardenois
chantaient ce refrain :
« Nous sommes des brûleurs de fer
D’un courage incroyable
Et nous irions jusqu’en enfer
Montrer les dents au diable. »
- Fismes : Les Fouines.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Gandelu : Les Aux. (Ail, espèce d’oignon d’une
odeur très forte).
- Guignes : La Putain.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Guivry : Les Batailleurs. On dit aussi
« Guivry glorieux » .
- Ham : Les Sots.
- Jaux : Les Malins.
- Jussy : Les Chauffeurs.
On dit aussi Les Mitrons de Jussy.
- La Fère : Les Corbeaux.
La compagnie d’arc de La Fère avait pour emblème un corbeau
peint sur son drapeau.
- La Ferté-Milon : Les Piemarts.
La compagnie d’arc de La Ferté-Milon avait pour emblème le
Piemart, oiseau commun dans la forêt de Retz.
- La-Ferté-Sous-Jouarre : La Poupée.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Lagny : Combien vaut l’orge.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Laon : Les Glorieux (les archers avaient un
loup pour emblème)
- Le Meux : Les Meuhoards.
(Vers blancs ou vers meux, mous, larves du hanneton).
- Magny : Les Foireux.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Mantes : Les Chiens.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Mareuil-La-Motte : Les mangeux de soupe de
Maru dans éch’ rû.
- Meaux : Les Chats.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Melun : Les Anguilles.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les noms
des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos pays
et leurs dictons »)
- Metz : Les Usuriers.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Meulan : Les Hiboux.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Mézières : La Pucelle.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Montdidier : Les Gourmands, Les Gourmets ou
Les Promeneurs.
C’est sous ce dernier nom que les arquebusiers de Montdidier
assistèrent au prix général de la ville de Compiègne le 04 septembre 1729.
- Montescourt-Lizerolles : Les grosses cauches
(Chausses).
A cause des grosses chaussures que portaient autrefois les
habitants de ce pays.
- Moreuil : Les Moniquins.
Ce terme implique l’idée de gens portés au plaisir et à la
dépense.
- Moyvillers : Les Couvis.
Pourris, comme des œufs qu’on a fait couver, qui se sont
gâtés, et qu’alors on appelle « œufs couvis ».
- Nesles : Les cocus de Nesles.
Ce dicton n’a rien de blessant pour les habitants, car il
date de cette époque funeste où les Bourguignons exercèrent en cette ville les
plus horribles violences.
- Neuilly-Saint-Front : Le Sable ou Les Fous.
Au nombre des cinquante-sept compagnies qui prirent part au
prix de l’arquebuse de la ville de Meaux, le 29 août 1717, figure celle de
Neuilly, composée de dix-huit chevaliers habillés de brun, boutons d’argent,
« jetant du sable au lieu de dragées » qui est le dicton « Sable
de Neuilly ».
Les arquebusiers de Neuilly étaient aussi appelés « Les
Fous ». A la tête de la compagnie était un homme qui faisait le fou et
jetait du sable.
- Nogent-Sur-Seine : Les Vivants.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Noyon : Les Friands.
Les chevaliers de l’arquebuse de Noyon étaient appelés les
Friands. Cependant, à un prix général rendu à Compiègne le 14 septembre 1720,
ils sont dits : Les Picards.
- Ognes : Les Dindons ou les Cochons.
- Paris : Les Badauds.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Péronne : Les Ivrognes.
- Pinon : Les Bosquillons (Bûcherons).
Presque tous les habitants travaillaient dans les
« Bos », bois qui environnent le pays, on les appelait Bosquillons.
- Poitiers : Les Gourmands.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Pontoise : Les Usuriers.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Pont-Sainte-Maxence : Les soupiers. (Mangeurs
de soupe).
Les chevaliers d’arc de Pont-Sainte-Maxence chantaient ce
refrain :
« La soupe nourrit le soldat
Et donne du courage
S’il n’en va que mieux au combat,
Blâmez-vous notre usage ? »
- Provins : Les Conserves.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Reims : Les mangeurs de pain d’épice.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Remy : Les vinteux (vantards).
- Rethel : Les mangeurs de gaudichons.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Rethondes : Les Leus Warrous (loups garous).
Je ne sais si les chevaliers d’arc avaient pris cette
dénomination. Une relation d’un prix qu’ils rendirent à Rethondes le 19 octobre
1751 n’en fait pas mention, mais dit : « Qu’à cette occasion M.
Le Caron, Bourgeois de Compiègne, a fait une fête des plus belles, ayant donné
le rafraîchissement à toutes les compagnies et tenu dans sa cour toujours table
ouverte pour les personnes qui jugeaient à propos d’y aller prendre leurs
repas, et des violons et des tambours ne cessaient de jouer. M. Le Caron, avec
des dames et des domestiques, n’était occupé qu’à verser à boire. On a fait
état que cette fête avait coûté plus de deux mille livres au sieur Le Caron. »
(Ancien registre de la compagnie d’arc de Blérancourt)
- Ribemont : « Petite ville et grand renon,
peu d’honnêtes gens, beaucoup de Fripons. »
- Rollot : Les Friands.
- Roye : Les Glorieux de Roye,
Ventre de son, habit de soie.
- Rozoy-en-Brie : Les mangeurs de soupes
chaudes.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Saint-Denis : La bannière de France.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Saint-Dizier : Les Bragards.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Saint-Quentin : Les Canonniers (Prix général
de l’arquebuse, rendu par la compagnie de Saint-Quentin le 05 septembre 1774).
Ils chantaient ce refrain :
« Citoyens d’une ville frontière
Nous sentons la poudre à canon,
Notre allure est galante et fière,
Militaire notre dicton,
Et dans une marche guerrière,
Jamais nous n’eûmes le renom,
D’avoir fait un pas en arrière. »
- Sainte-Menehould : Les Verriers ou Les
Chasseurs.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Salency : A Salency, c’est tous voleux. (voir
dicton de Béhéricourt)
- Senlis : Vers le milieu du XVI° siècle, on substitua
au sobriquet « Les Chétifs » celui des « Bezaciers de
Senlis ».
L’arquebuse l’adopta et s’en fit un titre d’honneur. Sur son
drapeau était représenté un gueux chargé d’une besace, et pour montrer que
l’intention de la compagnie était de le porter partout où il y aurait de
l’honneur et quelque déchirure à gagner, elle y avait inscrit cette devise qui
pouvait s’appliquer aussi bien au drapeau qu’au besacier :
« Florescet sartis innumerabilibus » (Il fleurira par d’innombrables
raccomodages).
- Soissons : Les Beyeux (Curieux, insensés. La
compagnie de l’arquebuse avait à sa tête un homme qui contrefaisait le Beyeux,
c'est-à-dire l’insensé, l’hébété).
Voici l’une des devises inscrites dans le jardin de
l’arbalète de Soissons, au tir du 11 mai 1664 :
« Amour pour bien régler notre célèbre fête,
A voulu nous donner des lois,
Il a mis bas son arc et son carquois,
A pris le vir et l’arbalète,
Mais il se plait tant au métier
Et se sert de vos traits avec tant d’artifice
Qu’il pourra bien quitter son ancien exercice
Et se faire arbalétrier. »
Le drapeau de la compagnie des arquebusiers portait cette
devise : « Aut Ludo Aut Bello »
- Thiescourt : Les Intraitables.
- Trosly-Loire : Trosly-mon-ami.
Les habitants de Trosly ont mérité ce dicton parce que
depuis un temps immémorial ils ont la réputation d’être bienveillants,
sympathiques, amis de tout le monde…
- Ugny-le-Gay : Les Gueux.
A Ugny, on est « Gueux quand il n’y a pas de
cidre ».
- Vailly : Les Veaux.
On dit aussi les « Loups de Vailly ».
- Verberie : Les Sautriaux.
- Verdun : Les Fénéants.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Vertus : Les gens de Vertus.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
- Vic-sur-Aisne : Les fricoteux.
Les chevaliers de la compagnie d’archers de cette ville
étaient connus sous ce sobriquet.
Ils rendirent un prix provincial, en l’année 1716. La
compagnie d’arc de Blérancourt en en rapporta des prix d’une valeur de
quarante-quatre livres avec de beaux rubans verts donnés par Madame de Torcy,
sœur de Monsieur Henri-Charles Arnault de Pomponne, conseiller d’Etat
ordinaire, Commandeur, Chancelier des ordres du roi, abbé de l’abbaye royale de
Saint-Médard-Les-Soissons et en cette qualité Grand-maître et juge souverain du
noble jeu de l’arc et des confrères de Saint-Sébastien (extrait de l’ancien
registre de la compagnie d’arc de Blérancourt).
- Villemontoire : Villemoltoire-la-grimace
- Villequier-Aumont : Les femmes paresseuses.
- Vitry-le-François : Les Gascons.
Cité dans le texte concernant Compiègne (« Voici les
noms des compagnies qui assistaient ordinairement à ces prix généraux, dans nos
pays et leurs dictons »)
Nous serions heureux, après la lecture de ces lignes, que
certains d’entre-vous aient l’envie de rechercher d’autres informations sur ce
sujet et nous en fassent part. Une nouvelle base de données pourrait être créée
grâce au travail commun.
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